Notre histoire commence dans la campagne Anglaise, en avril 1872. Elisabeth Workshire s’apprête à donner naissance à sa seule et unique fille : Victoria Belle Workshire. Nul ne connait le nom du père, et Elisabeth semble bien peu décidé à le communiqué au reste de sa famille. Elle sait que si tôt son enfant née elle devra l’abandonner, une fille de noble lignée ne peut pas se permettre de garder une enfant illégitime, surtout si elle n’est pas mariée. Pour l’instant elle ne sait pas si c’est une fille ou un garçon, mais ce dont elle est sûr c’est qu’elle souhaite vivement que cet enfant à naître ait les magnifiques yeux bleu de son père. Elle souffre, pauvre Elisabeth, c’est la première fois qu’elle met au monde un enfant. Ses mains se crispe sur un pendentif argenté. L’enfant finit par sortir alors que son pauvre cœur abandonne le combat et que la jeune femme rend son dernier souffle de vie. Qui eut crut qu’elle eut été à ce point fragile.
Cette mort ‘‘sauva’’ pour ainsi dire la jeune Victoria. Plutôt que de l’abandonner comme c’était prévu au départ on décida de la garder. Elle serait élevée comme une vrais Lady, et , c’est sûr rendra tout le monde très fière d’elle. Ainsi commença la vie de Victoria Belle Workshire, avec la mort de sa mère et la perspective de devenir une véritable petite anglaise modèle. Au fin fond de la campagne britannique deux yeux d’un bleu myosotis s’ouvrir et un premier crie retentit. La sage femme observa un moment l’enfant, il lui semblait fort que cette dernière la dévisageai à travers ses crus et pendu un moment elle crut même voire les deux perles bleus devenir rouge… mais c’était sûrement un effet de son imagination. Elle posa le petite dans un berceau et prit le pendentif de la mère. Un mécanisme permettait de l’ouvrir, à l’intérieur il y avait le portrait d’un homme à la longue chevelure noire et frisé, deux yeux d’un bleu familier la regardait. Sans nul doute, ses yeux là était les même que ceux de l’enfant. D’un pas rapide elle s’approcha du berceau et attacha le collier au coup du nouveau-né.
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« - Grand-mère, parlez moi des fées et de ma mère je vous prie. »
La femme observa la petite fille aux cheveux de feu qui lui faisait face. Sans nul doute et bien qu’elle n’eut pas connu sa mère, Victoria lui ressemblait et portait en elle la même passion pour le petit peuple. Elle se dirigea vers une étagère et en sortit un livre qu’elle se mit à lui lire. Un conte de fée comme il y en avait temps dans la bibliothèque. Du haut de ses huit ans elle était d’une intelligence vive et se montrait insatiable de connaissance. Son grand-père et sa grand-mère cédait à toute ses exigence quelle qu’elle fut. C’est ainsi que l’année précédente elle avait demander à apprendre l’escrime et la géographie « - C’est » avait-elle dit alors « - en prévision du jour où mon père viendra pour m’emmener avec lui. Il me l’a promit, mais pour l’instant je suis trop jeune. ». Sa grand-mère avait sourit, pensant que l’enfant n’avait fait qu’inventé ce père pirate qui venait, apparemment, lui rendre visite une nuit par an. Néanmoins l’apprentissage de l’escrime lui fut accordé et les cours avait commencé.
« - Grand-mère, est-ce que ma nouvelle robe est prête ? Celle que je vous avais demandé il y a un mois de cela, vous aviez dit que je l’aurais pour mes huit ans, or c’est aujourd’hui que je les aient. »
Un sourire se dessina sur le visage qui commençait à être ridé par les années. La main caressa tendrement la chevelure flamboyante et les yeux vert se posèrent dans ceux d’un bleu si particulier de la petite fille. « - Il faudra que vous attendiez l’heure du thé pour l’avoir, Victoria. Elle est prête et je suis sûr qu’elle est bien plus belle que vous l’imaginez. » Un sourire éclaira un instant le visage de porcelaine et l’enfant s’exclama avec une vivacité qui ne lui était pas habituelle.
« - Il le faut, Grand-Mère, car je veux être la plus jolie des enfants quand mon père viendra me voire cette nuit. »
Un nouveau sourire, mais un peu plus gêné cette fois. Souvent Marianne se demandait si il était de bon ton de laissé une enfant divaguer ainsi à cette âge. Elle s’apprêtait à dire quelque chose mais le regard ravie de Victoria l’en empêcha… Après tout cette enfant n’avait connu ni son père ni sa mère, quel mal pouvait il y avoir à la laisser s’imaginer au moins un parents de vivant. Son regard se posa sur le pendentif argenté que la petite fille triturait. Il avait appartenu à Elisabeth auparavant et Marianne se demandait bien qui pouvait être l’homme qui était en portrait… Sans nul doute Victoria le prenait-elle pour son père.
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« - Grand-Mère, Grand-Mère, c’est terrible ! Quelque chose d’affreux à dut se produire. »
La vielle femme se retourna, fixant avec inquiétude la jeune fille qui venait de s’introduire dans son salon. Rousse, de taille moyenne, la taille fine, et des yeux d’un bleu des plus rare, Victoria avait bien grandit et il fallait songer à lui trouver un fiancé. Cependant vu l’expression bouleversé qui peignait son visage Marianne doutait que ce soit le bon moment d’en parler. « - Que se passe-t-il Victoria ? Calmez-vous, asseyez-vous et parlez-moi plus distinctement. » La jeune fille s’assit sur un canapé, sa main se portait nerveusement à son médaillon et sa peau était d’une extrême pâleur. Enfin elle prit la parole.
« - Hier, je venais d’avoir quatorze ans, et comme tout les ans plutôt que de me coucher j’ai attendu à la fenêtre de ma chambre. Mais mon Père n’est pas venu, oh Grand-mère je crains fort qu’une chose horrible se soit passé au pays imaginaire ! Mon père n’aurait jamais manqué mon anniversaire ! Jamais ! »
Un soupire échappa à la vieille femme, c’était donc ça, encore et toujours la même histoire. Quand comprendrait-elle donc ? Plutôt que de compatir son regard se fit plus sévère. « - Vous devriez avoir honte Victoria, à votre âge parlez ainsi de chose aussi futile ! Ne soyez donc pas idiote ! Sachez que dorénavant je vous interdit de me parler de toutes ses sornettes, nous allons nous dépêchez de vous trouver un maris une fois que vous serez marié tout cela vous sortira de la tête. Et ne me parlez plus de ce pays imaginaire qui n’existe pas ! » Le regard bleu devint subitement d’un rouge éclatant alors que l’expression de la jeune fille changeait.
« - Il existe, le pays imaginaire existe, aussi sûr que je suis la fille du Capitaine James Crochet ! »
Et sans un mot de plus elle quitta le salon pour se rendre dans sa chambre. D’un geste rapide elle prépara un sac dans lequel elle glissa nombre de chose, livre de contes, livre de géographie, vêtement de rechange, une boussole au dos de laquelle était gravé les lettre J. H. et son épée. Puis quand vint la nuit elle se glissa hors de la demeure familiale et se mit en quête du pays imaginaire.
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« - Je me nomme Victoria Belle Crochet Workshire, fille de Lady Elisabeth Workshire et du Capitaine James Crochet. Au nom de mon père j’exige le droit de commander au Jolly Roger ! »
Voilà deux ans que Victoria avait trouvé le pays imaginaire, il lui avait fallut une année de plus pour découvrir le Jolly Roger et pour y monter à bord. Agée de maintenant 17 ans la jeune femme possédait déjà cet aura captivant qui fascinait ceux qui la regardait. Face à elle se tenait l’actuel Capitaine du Jolly Roger, un jeune homme plein de charme et au sourire moqueur qui répondait au nom de Louis D’Avergnac. Aristocrate français il avait déjà servit sous les ordres de Crochet, et n’avait pas eut trop de mal à devenir le nouveau Capitaine du vaisseau pirate après l’avoir reprit aux enfants perdu. « - Et depuis quand le nom donne-t-il le droit de commander un équipage ? » Il avait sortit son épée et faisait face à la demoiselle toute aussi armée que lui.
« - Craignez-vous de perdre face à une femme Capitaine D’Avergnac ? »
Le ton était moqueur, et le jeune gens se toisait avec une étrange fascination. Finalement l’homme reprit la parole : « - Je ne connais pas une femme que je n’ai pas soumis ! ». Un rire moqueur échappa à la rousse, et ses yeux couleurs myosotis se plongèrent dans le regard gris-bleu de son adversaire. La main serra plus vivement le manche de son épée et dans un mouvement sec et rapide elle attaqua. La lame de son adversaire para avec aisance le coup. Les deux adversaires s’était maintenant dangereusement rapproché et leur visage se touchait presque.
« - Considérez que je serais la première alors. »
A peine avait elle soufflé cette phrase que l’homme la repoussa avec une facilité presque trop évidente. Ils n’en étaient encore qu’à se jauger et les pirates autours ne les quittaient pas des yeux. Epée en main, décrivant un cercle parfait, les jeunes gens se faisaient face et donnait l’impression d’être deux fauves prêt au combat. Finalement c’est lui qui donna le second assaut, un coup puissant, mais trop lent pour la jeune fille qui put glisser son épée entre elle et l’arme de son adversaire. Il semblait évident que chacun avait trouvé un adversaire à sa taille et que l’issue du combat était on ne peut plus incertaine. D’un mouvement vif et rapide, la rouquine glissa son épée sous celle du brun, entaillant légèrement le poignet de se dernier dans son geste. Elle tenta de le désarmé mais ce dernier avait comprit la manœuvre et avec une souplesse étonnante se dégagea de la botte de la demoiselle. Une fois de plus il se faisait face. C’est alors qu’un bruit retentit déconcentrant un bref instant les deux personnes, une sirène venait de plonger sous l’eau. Première revenu à la réalité Victoria chargea l’actuel capitaine du Jolly Roger et le désarma, appuyant la pointe de son épée contre la gorge de se dernier.
« - Me concédez-vous le commandement du navire ? »
D’un signe de la tête l’homme acquiesça. La fille de Crochet rangea son arme et l’aida à se relever, le proclamant aussitôt nouveau second du Jolly Roger.
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« - Alice ? Peux tu venir s’il te plait. »
Alice était une des rares autres femmes du Jolly Roger, et Victoria avait beaucoup d’estime pour elle. Elles partageaient le même goût de la liberté et d’indépendance. De plus, Alice était une personne d’une intelligence des plus rare et c’est ainsi qu’elle était rapidement devenu la tacticienne du Jolly Roger. Alice avait toujours une idée pour tout, et Victoria était toujours ravis de l’entendre. C’était une des rares personne dont elle appréciait la compagnie et qui ne l’irritait pas. Alice avait quelques chose de maternelle, et cela faisait du bien à Victoria qui avait parfois l’impression de trouver une mère à travers la jolie blonde.
Etalant une carte devant elle, la demoiselle indiqua un point qui semblait se situé hors de l’île. Alice étudia un instant l’endroit avant d’acquiescé « - Il me semble qu’il y a en effet un point de liaison entre le pays imaginaire et le monde ‘‘réel’’ ici. Comme je te l’ai déjà dit, il me semble qu’il serait fort propice d’installer un repère sur la petite île que tu vois là. Nous ne serions pas très loin de l’ouverture et, même si les enfants perdu nous trouve ici, il est fort peu probable qu’il traverse la frontière ainsi nous aurons toujours un moyen de mettre notre trésors en sécurité. » Victoria acquiesça d’un signe de la tête. « - De plus, » reprit Alice « - Ici les enfants perdu seront très éloigné de leur base et probablement fatigué d’avoir volé. Je pense qu’il sera plus simple d’en faire un prisonnier et de forcer ainsi Peter à se montrer. » un sourire s’afficha sur le visage de la rousse.
« - C’était ce que je voulais entendre. Merci Alice. »
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« - Dis-moi, tu es bien un des enfants perdus ? »
Le jeune homme leva la tête, passablement inquiet par la personne qui lui faisait face. La jolie rousse ne semblait pourtant pas animé de mauvaise intention. Prenant son courage à deux main il balbutia : « - J… j’était madame… je suis trop grand maintenant. » Il l’observa haussé un sourcil, et hausser les épaules. La main était toujours tendu vers lui et derrière elle gisait le corps des deux pirates qu’elle venait de tuer alors qu’ils avaient commencer à le rouer de coups. Devait-il prendre la main ? Ou alors devait-il s’enfuir ? Comptait-elle le tuer avec le même sans froid que celui qui l’avait animé quand elle avait éliminé les deux loups de mer ?
« - Tu étais… Tu as un nom dis-moi ? »
Elle ne semblait pas lui vouloir du mal en tout cas, et que ces yeux était d’un bleu magnifique. Tout le monde disait que c’était les même que ceux de Crochet, comment de tels yeux pouvaient-ils appartenir à des personnes que l’on disait aussi mauvaises ? « - Lorcan… madame. Je… je ne voulais pas causer des ennuis vous savez. » Quel âge pouvait-elle avoir ? Elle semblait aussi jeune que lui, peut être un peu plus, peut être un peu moins… Pourtant il émanait d’elle quelque chose d’imposant, quelque chose que peut de gens pouvait dégagé, même les adultes.
« - Lorcan… Dis-moi Lorcan, tu n’as nulle part où aller n’est-ce pas ? Cela te dirait de devenir pirate ? »
Cette fois-ci il devait définitivement rêvé. Comment se faisait-il qu’une personne avec qui il était censé être ennemi pouvait-elle vouloir de lui ? Cependant il n’avait nulle part où aller, il était trop vieux pour rester parmi les enfants perdu, les indiens ne voudraient sûrement pas de lui, les sirènes risquaient de le dévorer, et les autres pirates ne semblait rien vouloir d’autre que le mettre en pièce. Finalement c’était peut être ce qui pouvait lui arrivé de mieux que de suivre la jeune fille. Prenant la main qui était tendu vers lui, il s’appuya dessus et se releva avant de dire : « - Oui… madame. »
« - Pas Madame Lorcan, Capitaine. Capitaine Victoria. »